Sa hlm Logeal : Name and Shame
Nous inaugurons avec la LOGEAL SA HLM de Normandie cette rubrique à la dénomination Anglo saxonne qui vise à dénoncer les entreprises qui se distinguent par leur volonté de faire régresser les avantages sociaux des salariés.
Pour lutter contre l’absentéisme , la direction dénonce l’usage d’entreprise qui prévoyait le maintien du salaire dès le premier jours des arrêts maladie dès lors que le collaborateur répondait à des critères d’ancienneté. Il s’appuie sur des statistiques internes qui révèlent une augmentation croissante des jours d’arrêt maladie entre 2021 et 2023 et dénonce particulièrement la part pourtant modeste entre 2,50 et 2,70% des arrêts de moins de 3 jours.
Il a donc signifié à son CSE l’établissement d’un nouvel usage qui sanctionnera progressivement la récidive de la maladie sur une année glissante. Ainsi le premier et le second arrêt de maladie bénéficiera du maintien du salaire dès le premier jour d’arrêt, à partir du 3e arrêt cumulé, les deux premiers jours d’arrêts ne seront plus payés et à partir du 4e arrêt il n’y aura plus de maintien du salaire les trois premiers jours. ( évidemment ces dispositions ne concernent pas les accidents du travail, les maladies professionnelle, les arrêts pathologiques prénataux et les affections longue durée)
Comble de l’horreur régressive, le compteur des arrêts maladie n’est pas mis à zéro à la date de l’application du nouvel usage car il prend en compte les arrêts antérieur sur 12 mois.
Malheureusement la convention collective nationale des ESH ne comporte pas de dispositions couvrant ces jours de carence et impose seulement le versement du complément de salaire à partir du jour où l’assurance maladie verse ses indemnités et à défaut d’accord d’entreprise à ce sujet ,l’usage dénoncé est bien un usage d’entreprise soumis à la remise en cause unilatérale du chef de celle-ci.
Impuissante à régler les véritables causes de l’absentéisme qu’elle déplore, la Direction décide de marquer du sceau de la fénéantise ses salariés malades et de celui de la complaisance les médecins qui leur ont délivré l’arrêt. Pas sûr que la pénalité instituée influe sur le nombre de jours d’arrêt global, par peur d’une reprise prématurée qui ferait tourner le compteur des droits qui s’amenuisent, les salariés pourraient prendre l’option d’un premier et second arrêt de plus longue durée pour s’assurer d’une guérison complète ou pire revenir au travail malades comme des chiens et contaminer leurs collègues de travail.
